Comment supprimer des postes dans l'éducation nationale.

Un article paru dans Libération  à lire en entier sur http://www.liberation.fr/societe/0101638703-le-ministre-de-l-education-explique-aux-recteurs-comment-supprimer-des-postes et sur Médiapart http://www.mediapart.fr/journal/france/310510/comment-supprimer-16000-postes-de-professeur-par

Le ministre de l'Education explique aux recteurs comment supprimer des postes

"Le ministère de l’Education nationale a diffusé aux recteurs une douzaine de pistes pour supprimer des postes de 2011 à 2013, dans le cadre de la politique de non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, selon des documents internes dont Libération a pu avoir copie et à consulter sur le site de l'article en pdf.(....)

En primaire, il s’agirait d’augmenter les effectifs par classe, de continuer à diminuer la scolarisation des enfants âgés de deux ans en maternelle, d’augmenter le nombre de professeurs vacataires (non-titulaires), (......)

A l’école élémentaire (six-onze ans), la suppression d’environ «un millier d’emplois» d’intervenants extérieurs en langue vivante et d’assistants étrangers est évoquée, ce qui «devrait être sans conséquence sur l’enseignement des langues», selon le ministère.(.....)

En collèges, le ministère prône aussi d’examiner «la taille des classes», et de continuer à fermer des petits établissements; en lycées, il est proposé de «rationaliser» l’offre scolaire et la carte des formations.(....)."

Et ça continue....! Le choix du libéralisme  et de la logique économique ne permettront pas aux moins riches de payer des crèches et des nounous à leurs enfants, d'appprendre une langue, de les aider scolairement et les élèves qui seront en difficulté le resteront (pas le temps, pas d'adultes formés pour s'occuper d'eux) et seront sans doute (re)conduits trés tôt à la frontière entre emplois sans qualification, stages et autres travaux que l'on accepte faute de mieux  et chômage et désoeuvrement. En outre, les problèmes de violence à l'école sont aussi liés à la concentration des individus - plus les structures sont importantes, plus il y a problème -  et au manque d'encadrement.

Je croyais que l'école était un lieu d'enseignement pour tous où l'on pouvait tout apprendre : les maths, le sport, la géographie, les langues et la musique..., s'ouvrir l'esprit ,y prendre du plaisir et s'intégrer à la société. 

Que va devenir cette école publique et gratuite ?

Maintenant, la course est ouverte et il va falloir se débrouiller : compétition dans des classes de 30 enfants minimum, qualification précoce des élèves, apprentissages aux rythmes forcés, productivité dans des conditions matérielles et humaines de plus en plus dégradées.

Que les plus riches gagnent  ! De toute manière, à quoi leur servira-t-il d'être bardés de diplômes en temps de crise ? Si vos enfants n'arrivent pas à suivre à l'école, l'armée recrute...

  "La fonction première d'une société est d'éduquer, c'est-à-dire de faire prendre conscience à chacun qu'il peut se choisir un destin et s'efforcer de le réaliser.[...] Il ne s'agit pas de fabriquer des hommes tous conformes à un modèle, ayant tous appris les mêmes réponses, mais des personnes capables de formuler de nouvelles questions."

 Albert Jacquard in "Abécédaire de l'ambiguïté "- éd. Point Virgule inédit